Des fois je pense...oui oui, je fais ça.
Ouais, en fait ceux qui me connaissent savent que je fais majoritairement ça. Je pense trop. On me l'a dit souvent. Mais c'est le lot des Introverties.
Je m'auto-évaluais en fait, sans vraiment m'en rendre compte.
Je réfléchissais à comment j'accomplis mon travail. Combien ça me rend heureuse de travailler avec des enfants, des les voir grandir, apprendre, s'amuser. D'y être pour quelque chose. Et puis j'ai reculé dans le temps, il y a dix ans, quand je commençais dans ce métier.
Et honnêtement, en y repensant je ne peux pas dire que je sois si fière. Il me semble que de me voir aller aujourd'hui je ne me considérerais pas comme une très bonne éducatrice. Plutôt lâche même. J'avais dix-huit ans, pas tellement motivée. C'était une job pour avoir une job, juste pour faire de l'argent, passer la journée. Assistante qui n'assistais pas tant que ça.
Pourtant aujourd'hui, j'ai lu des livres, des articles à l'infini, j'ai suivis des cours, j'ai des milliers d'heures de travail. Je n'aurai aucune surprise quand j'aurai des enfants à moi, je communique tellement mieux avec les parents, je peux vous résumer le programme éducatif du ministère et en gros je suis contente de moi. Mon travail est beaucoup plus motivant comme ça. J'apporte quelque chose à ces tout petits.
Hier seulement, j'ai été officiellement nommée Éducatrice en milieu familial. Je suis à la prochaine étape...
Mais encore plus aujourd'hui, je sais que je ne dois pas m'installer sur mes lauriers, parce que dans dix ans, je sais que je vais regarder en arrière et me dire que j'en ai fais du progrès!
Tout ça m'a amené à me souvenir de cette prof d'art que j'ai eu au secondaire...je ne l'aimais pas vraiment, mais je la respectais.
Tout mes profs d'arts précédents se pâmaient devant mes dessins et mes peintures. Les autres élèves aussi. J'étais assise bien confortablement et profondément sur mes lauriers. Avec toute l'arrogance d'une adolescente de quinze ans. Certaine de mon talent incontesté d'artiste.
Et pourtant, chaque fois que je remettais un dessin à cette enseignante (aussi très talentueuse) pour être noté, elle me revenait toujours avec au maximum 95%...là ou tout les autres auraient donnés 100%. J'étais moyennement insultée, mais elle me disait chaque fois que la perfection n'était pas de ce monde. Qu'il y avait toujours place à l'amélioration.
Dans le temps, je ronchonnais un peu, je disais à mes amies que je ne m'améliorerais pas, que j'étais capable de faire ÇA et c'est tout, je me pensais vraiment très très bonne et irréprochable.
Et pourtant aujourd'hui, quand je regarde les dessins que je faisais au secondaire, j'en ris. Ils sont vraiment pas très beaux. Pleins de défauts si évidents. Et je me demande comment j'ai même pu avoir plus haut que 70% sur certains.
On s'améliore tout le temps, même si on croit que c'est impossible pour le moment.
Leçon apprise!
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